Attentats de janvier 2015 en France : Attentat contre Charlie Hebdo, Attentat contre l’Hypercacher (entre les 7 et 9 janvier)
Qu'est-ce que la liberté d'expression ?
- La liberté d'expression est inscrite à l'article 11 de la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC) de 1789. Elle fait partie des droits fondamentaux.
- La liberté d'expression conditionne l'exercice d'autres libertés comme la liberté d'opinion, par exemple.
- Plusieurs textes internationaux garantissent la liberté d'expression, notamment la Convention européenne des droits de l'Homme (CEDH).
1. Définition et sources juridiques de la liberté d'expression
La liberté d'expression octroie à tout individu le droit d'exprimer ses opinions (sous la forme écrite, orale, audiovisuelle...) sans risquer d'être sanctionné. Cette liberté est consacrée dans le droit français par la Déclaration des droits de l'Homme et du citoyen (DDHC), qui fait partie du bloc de constitutionnalité. Il s'agit d'une liberté fondamentale. La liberté d'expression permet et conditionne l'exercice d'autres droits et libertés tels que la liberté d'opinion, la liberté de la presse, la liberté de manifestation ou le droit de grève.
Dans une décision de 1994, le Conseil constitutionnel définit la liberté d'expression comme "une liberté d'autant plus précieuse que son existence est une des garanties essentielles du respect des autres droits et libertés".
L'article 10 de la Convention européenne des droits de l'Homme précise que la liberté d'expression "comprend la liberté d'opinion et la liberté de recevoir ou de communiquer des informations ou des idées sans qu'il puisse y avoir ingérence d'autorités publiques et sans considération de frontière".
2. Les limites à la liberté d'expression
Tout en affirmant la liberté d'expression, l'article 11 de la DDHC en pose les limites : "tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l'abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi".
Selon la Cour européenne des droits de l'Homme, la liberté d'expression peut être limitée pour des motifs :
- d'intérêt général, comme la sécurité nationale, la sûreté publique ou encore l'intégrité du territoire ;
- relatifs au devoir de réserve qui pèse sur les agents publics (exigence d'un certain niveau de neutralité des agents de la fonction publique dans l'expression de leurs opinions) ;
- de protection de droits de la personnalité visant à éviter toute diffamation, discrimination ou atteinte excessive à la vie privée d'autrui ;
- de protection de certains documents, notamment ceux relatifs au secret de la défense nationale ou encore certains documents confidentiels sur des affaires judiciaires en cours.
Source – Vie publique
https://www.vie-publique.fr/fiches/291568-quest-ce-que-la-liberte-dexpression
Qu'est-ce que la liberté religieuse ?
La liberté religieuse apparaît dès la Révolution française parmi les droits fondamentaux du citoyen. Elle inclut la liberté de croyance (et de non croyance) et de culte.
En vertu du principe de laïcité, consacré par la loi de séparation de l'Église et de l'État de 1905, la puissance publique ne peut servir ni discriminer aucun culte : elle est neutre. L'État ne peut intervenir dans les affaires religieuses qu'en cas d'atteinte à l'ordre public ou aux principes de la République. La loi de 2004, par exemple, interdit le port de certains signes ou tenues indiquant une appartenance religieuse dans les établissements publics d'enseignement.
1. En quoi consiste la liberté religieuse ?
La liberté religieuse a été établie par :
- la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 (art. 10) ;
- la Convention européenne européenne des droits de l’Homme de 1950 (art. 9) ;
- la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne de 2000 (art. 10).
Elle suppose que chacun puisse exprimer, pratiquer, abandonner sa religion ou ne pas avoir de religion et inclut donc :
- la liberté de croyance ;
- la liberté de culte ;
- la liberté de ne pas avoir de religion.
Considérée comme un droit fondamental, la liberté religieuse est garantie par les pouvoirs publics. Les aumôneries sont une traduction concrète de l'obligation pour l'État de garantir la liberté religieuse : si un croyant est retenu dans un établissement public (comme une prison ou un hôpital), il doit avoir les moyens de pratiquer son culte au sein de l'établissement.
La liberté religieuse est également garantie par Convention européenne des droits de l'homme selon laquelle "toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion" sans subir d'autres restriction que "celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique [...]" (article 9). La Cour européenne des droits de l’Homme peut sanctionner les atteintes injustifiées à ces libertés.
En principe, la religion ne concerne pas la puissance publique et relève de la sphère privée. La loi du 9 décembre 1905 de séparation des Églises et de l’État fait de la France un État laïque. Elle dispose que la République assure la liberté de conscience des citoyens et ne "reconnaît, ne salarie, ni ne subventionne aucun culte".
2. Quelles sont les limites à la liberté religieuse ?
Les restrictions à la liberté religieuse sont édictées au nom de l'ordre public. Si dans l'espace privé, la pratique d'un culte est libre, dans l'espace public, la puissance publique peut parfois intervenir pour règlementer certaines pratiques religieuses.
Par exemple, la loi du 15 mars 2004 encadrant le port de signes [...] dans les écoles, collèges et lycées publics interdit le port de signes ou de tenues manifestant une appartenance religieuse dans un établissement d'enseignement public et la la loi du 11 octobre 2010 interdit la dissimulation du visage (par un voile intégral, par exemple) dans l'espace public.
Source – Vie publique
https://www.vie-publique.fr/fiches/23873-quest-ce-que-la-liberte-religieuse
Proposé par Institut national de
l’audiovisuel (INA)
Date de diffusion : 07 janv. 2015
Le 7 janvier 2015, deux terroristes attaquent le siège du journal satirique Charlie Hebdo et tuent 11 personnes. Ils abattent ensuite un policier dans leur fuite. Parmi les victimes figurent les dessinateurs emblématiques Charb, Cabu, Wolinski, Honoré et Tignous. Suite à cet attentat, le président de la République François Hollande prononce une allocution solennelle télévisée.
Contexte historique
Le
7 janvier 2015, l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo est visé par un attentat terroriste
islamiste. Les frères Chérif et Saïd Kouachi font irruption vers 11 h 30 au
siège du journal, rue Nicolas Appert, dans le onzième arrondissement de Paris.
Armés de fusils d'assaut de type kalachnikov, ils assassinent onze personnes
dont huit membres de la rédaction de Charlie
Hebdo qui se trouvaient réunis pour leur conférence
hebdomadaire. Les dessinateurs emblématiques Cabu, Charb, Honoré, Tignous et
Wolinski, l'économiste Bernard Maris, la psychanalyste Elsa Cayat et le
correcteur Mustapha Ourrad sont tués. Michel Renaud, invité par la rédaction,
et Franck Brinsolaro, un des deux policiers assurant la protection de Charb,
sont également assassinés. Avant de faire irruption dans les locaux de Charlie Hebdo, les frères Kouachi avaient
également abattu un agent d'entretien de l'immeuble, Frédéric Boisseau. Après
l'attaque, une douzième personne est tuée : Ahmed Merabet, policier du
commissariat du onzième arrondissement, est abattu boulevard Richard Lenoir
d'une balle dans la tête par l'un des deux terroristes. Ils prennent ensuite la
fuite. Ils revendiquent l'attentat au nom d'Al-Qaïda dans la péninsule arabique
(AQPA), ce que confirme ensuite officiellement l'organisation terroriste.
L'aîné avait suivi un entraînement militaire dans ses rangs en 2011. Les frères
Kouachi justifient leur action terroriste par les "insultes"
proférées dans Charlie Hebdo contre
le "prophète Mohammed": "Vous allez payer, car vous avez insulté
le Prophète", ont-ils dit aux membres de la rédaction avant de les
assassiner. De fait, après avoir publié dans ses pages en février 2006 des
caricatures de Mahomet (voir Décision
de justice après la demande de saisie du journal Charlie Hebdo et Le
procès contre Charlie Hebdo pour
la publication de caricatures de Mahomet), les journalistes et dessinateurs
de Charlie Hebdo n'ont
cessé de recevoir des menaces de mort. Le 2 novembre 2011, les locaux du
journal ont même été partiellement détruits par un incendie volontaire, juste
avant la publication d'un numéro intitulé Charia Hebdo.
Dans les deux jours qui suivent l'attentat perpétré contre le journal par les
frères Kouachi, un de leurs proches, Amedy Coulibaly, commet lui aussi des
actions terroristes. Il abat une jeune policière municipale, Clarissa
Jean-Philippe, à Montrouge le 8 janvier 2015, avant de tuer le lendemain quatre
personnes de confession juive pendant une prise d'otages dans le magasin Hyper
Cacher situé avenue de la porte de Vincennes à Paris (voir Double
prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à
Dammartin-en-Goële).
Les frères Kouachi sont également tués le 9 janvier 2015 par des membres
du GIGN à Dammartin-en-Goële, en Seine-et-Marne. Retranchés dans une
imprimerie depuis le matin, ils en sortent vers 17 heures et ouvrent le feu sur
les gendarmes. Ces derniers ripostent et les abattent (voir Double
prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à
Dammartin-en-Goële).
L'attentat contre Charlie Hebdo déclenche
une immense émotion dans toute la France. Le slogan "Je suis Charlie"
est très rapidement partagé sur tous les réseaux sociaux sous forme de hashtag
ou d'image. Dès le 7 janvier au soir, de nombreux rassemblements en hommage aux
victimes de l'attentat sont organisés en France, notamment place de la
République, à Paris. Le 10 janvier 2015, 700 000 personnes défilent dans
plusieurs villes pour s'opposer au terrorisme et défendre la liberté
d'expression. Mais c'est le lendemain, dimanche 11 janvier, que ces
"marches républicaines" prennent une ampleur exceptionnelle : près
de 4 millions de personnes, dont 1,5 million à Paris, y participent (voir La
marche républicaine du 11 janvier 2015 contre le terrorisme). Une
cinquantaine de chefs d'Etat et de gouvernement étrangers, venus apporter leur
soutien à la France et dire leur opposition au terrorisme, prennent part au
défilé à Paris.
Une semaine après la tuerie, le 14 janvier 2015, un nouveau numéro de Charlie Hebdo paraît. Tiré au total
à près de 8 millions d'exemplaires contre 60 000 habituellement chaque semaine
avant l'attaque, il établit le record de la presse française.
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001854/attentat-contre-le-journal-charlie-hebdo.html
Décision de justice après la demande de saisie du journal Charlie Hebdo
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001710
Le 7 février 2006, le tribunal de grande instance de Paris déboute pour vice de forme les organisations musulmanes qui demandaient l'interdiction de la parution d'un numéro de Charlie Hebdo comportant des caricatures de Mahomet. Philippe Val, directeur du journal, Wolinski, dessinateur, Fouad Alaoui, du Conseil français du culte musulman, et Chems-Eddine Hafiz, avocat, sont interviewés.
Le procès contre Charlie Hebdo pour la publication de caricatures de Mahomet
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001711
Le procès contre Charlie Hebdo, intenté par des organisations musulmanes en raison de la publication de caricatures de Mahomet en 2006, s'ouvre le 7 février 2007 devant le tribunal correctionnel de Paris. Philippe Val, Élisabeth Badinter et François Hollande, Abdallah Zerki et Francis Szpiner sont interviewés.
Double prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à Dammartin-en-Goële
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001844
Le 9 janvier 2015, le RAID et la BRI mettent fin à la prise d’otages organisée par le terroriste Amedy Coulibaly dans le magasin Hyper Cacher de la porte de Vincennes à Paris. Peu avant, le GIGN avait également lancé un assaut victorieux contre les frères Kouachi, auteurs de la tuerie de Charlie Hebdo, retranchés dans une imprimerie de Dammartin-en-Goële.
<iframe allow="autoplay" title="Vidéo ina.fr: Double prise d'otages terroriste dans le magasin Hyper Cacher à Paris et à Dammartin-en-Goële" src="https://enseignants.lumni.fr/export/player/00000001844" width="100%" height="100%" allowfullscreen></iframe>
La marche républicaine du 11 janvier 2015 contre le terrorisme
Le 11 janvier 2015, 1,5 million de personnes participent à une marche républicaine à Paris contre le terrorisme et pour soutenir la liberté d’expression après les attentats qui ont visé Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher. Les dirigeants de nombreux pays participent au défilé autour du président de la République française François Hollande.
https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000001772
Les attentats de janvier 2015 en France sont une série d'attaques terroristes islamistes qui se déroulent entre les 7 et 9 janvier 2015 en Île-de-France. Elles visent la rédaction du journal Charlie Hebdo, des policiers et des clients d'une supérette casher. Dix-sept personnes sont tuées et leurs trois assassins sont abattus par les forces de l'ordre.
Les événements débutent le mercredi 7 janvier 2015 par l'attentat contre Charlie Hebdo, une tuerie au siège du journal satirique à Paris : deux djihadistes français, les frères Kouachi, assassinent onze personnes — dont huit collaborateurs du journal — et en blessent onze autres avant de tuer durant leur fuite, un policier déjà blessé et à terre. Les frères Kouachi sont finalement abattus deux jours plus tard par le GIGN dans une imprimerie où ils se sont retranchés, à Dammartin-en-Goële (Seine-et-Marne), au nord-est de Paris. L'attentat est alors revendiqué par Al-Qaïda dans la péninsule arabique (AQPA), basé au Yémen.
Le 8 janvier 2015, Amedy Coulibaly, un Français proche des frères Kouachi, tue par balle une policière municipale et blesse grièvement un employé municipal à Montrouge. Le lendemain, il prend en otage les clients d’une supérette casher à la porte de Vincennes à Paris et en tue quatre. Il est finalement abattu lors d'un assaut du RAID et de la BRI. Il affirme agir au nom de l'organisation djihadiste de l'État islamique3 qui n'a cependant pas revendiqué son acte4. Ses actions sont coordonnées avec celles des frères Kouachi5.
Le retentissement de ces événements est considérable, aussi bien en France qu'à l'étranger : plus de quatre millions de personnes manifestent lors des « marches républicaines » des 10 et 11 janvier sur tout le territoire français, quarante-quatre chefs d'État et de gouvernement6 défilent à Paris le dimanche 11 janvier en compagnie de plus d'un million et demi de personnes. De nombreux rassemblements de solidarité ont par ailleurs lieu un peu partout dans le monde les jours suivant les attentats. Après le 12 janvier 2015 et pour une durée indéterminéeN 1, dans le cadre de l'opération Sentinelle, près de 10 500 militaires sont déployés en France pour sécuriser 830 points sensibles (lieux de culte, écoles, représentations diplomatiques et consulaires, organes de presse). Le 17 janvier 2015, la Belgique prend également les mêmes mesures en déployant des militaires afin de sécuriser les points sensibles du territoire dans le cadre de l'opération Vigilant Guardian, équivalent belge de l'opération Sentinelle française.
Source – Wikipédia
https://fr.wikipedia.org/wiki/Attentats_de_janvier_2015_en_France
Attentats de janvier 2015 : de Charlie à l'Hyper Cacher, 3 jours qui ont marqué la France
https://www.youtube.com/watch?v=ZPCNCv_HptU
Le procès des attaques terroristes de Charlie Hebdo, de Montrouge et du magasin Hyper Cacher démarre ce mercredi 1er septembre, pour trois mois. Retour en vidéo sur la chronologie des faits des 7, 8 et 9 janvier, durant lesquelles 17 personnes sont mortes sous les tirs des terroristes.
Retour sur les attentats de janvier 2015 en France
https://www.youtube.com/watch?v=WU6nndKvvTc
Nous vous proposons un retour sur les évènements tragiques de janvier 2015, de l'attentat contre le journal satirique Charlie Hebdo, le 7 janvier, à l’attaque du supermarché Hyper Cacher de la Porte de Vincennes, le 9 janvier. En l'espace de trois jours, des caricaturistes ont été attaqués, ainsi que des policiers et des citoyens français de confession juive. Emission préparée par Patrick Lovett
Reportages Attentats-Crimes janvier 2015, la France tremble
https://www.youtube.com/watch?v=z-Zx0CnEr_Y
Attentats de Paris : l'itinéraire des terroristes I Reporters • FRANCE 24
https://www.youtube.com/watch?v=RrbZuYGGliE
CHARLIE HEBDO - Attentat contre "Charlie Hebdo", fusillade de Montrouge, assauts à la porte de Vincennes et à Dammartin-en-Goële… Pendant trois jours, trois jihadistes ont terrorisé la France et tué 17 personnes, avant d’être abattus par les forces de l’ordre. Qui étaient les deux frères Kouachi et Amédy Coulibaly ?
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