Cours de Gestion et Finance : Analyse de la profitabilité

Cours de Gestion et Finance (STMG, BTS, DUT tertiaire, Licence de gestion, Ecoles supérieures de Commerce et de Management, Master, chef d’Entreprise, Entrepreneur, gestion des administrations, gestion des associations, Formation professionnelle...) avec  Super Profeseur et l’application mobile de Super Professeur :mobile.superprofesseur.com © Ronald Tintin, Ronning Against Cancer

 






Plan  du cours

*   I. Les actifs, non amortissables, peuvent se déprécier…

*   II. Le traitement comptable des dépréciations


Analyser la profitabilité d’une entreprise consiste à cerner sa capacité à dégager un résultat. 

I. La lecture des différents niveaux de résultat

A. Le compte de résultat en liste

La présentation en liste du compte de résultat facilite l’analyse de la profitabilité de l’entreprise. En effet, le document recense dans une seule colonne les produits et les charges, alternativement, et met en évidence quatre niveaux de résultat :

Le résultat d’exploitation

*    Le résultat d’exploitation représente les gains dégagés par l’activité courante de l’entreprise.

Le résultat financier

*    Le résultat financier représente exclusivement les gains ou les pertes dégagés par les choix de financement de l’entreprise.

Le résultat exceptionnel

*    Le résultat exceptionnel représente les gains ou les pertes générés par des événements exceptionnels survenus au cours de l’exercice comptable.

Le résultat net comptable (RNC)

*    Le résultat net comptable représente le résultat net restant à la disposition des associés après déduction de l’ensemble des charges de l’entreprise, qu’elles soient d’exploitation, financières ou exceptionnelles.


 

B. Le tableau des soldes intermédiaires de gestion (SIG)

La plupart des charges sont des charges d’exploitation (achats de marchandises ou de matières premières, loyers, charges de personnel, amortissements…) et participent au résultat d’exploitation.

Ainsi, il est bien souvent nécessaire d’analyser plus en détail ces postes d’exploitation pour juger de la profitabilité de l’entreprise et expliquer les évolutions éventuelles du résultat d’exploitation.

Pour cela, le gestionnaire calcule des soldes intermédiaires avant le résultat d’exploitation. Il peut, s’il le souhaite, utiliser une présentation proposée par le plan comptable général : le tableau des soldes intermédiaires de gestion.

Voici quelques soldes couramment utilisés dans les analyses :

La valeur ajoutée (VA)

*    La valeur ajoutée (VA) représente les richesses créées par l’entreprise grâce à son activité.

L’excédent brut d’exploitation

(EBE)

*    L’excédent brut d’exploitation (EBE) représente les gains dégagés par l’exploitation de l’entreprise. À la différence du résultat d’exploitation, les amortissements ne sont pas déduits de l’EBE.

Le résultat d’exploitation

(RE)

*    Le résultat d’exploitation (RE) est le dernier solde d’exploitation. L’ensemble des charges d’exploitation est pris en compte, y compris les amortissements des immobilisations et la dépréciation des éléments d’actif.

Le résultat courant avant impôts

(RCAI)

*    Le résultat courant avant impôts (RCAI) cumule les opérations d’exploitation et les opérations financières.

 

RE + RF = RCAI

 

*    Ce niveau de résultat est intéressant car il tient compte des choix financiers du décideur, mais exclut les éléments exceptionnels.

C. Le calcul de la capacité d’autofinancement (CAF)

La capacité d’autofinancement représente la différence entre les produits encaissables et les charges décaissables. Son calcul est très proche de celui du résultat comptable, mais il ne prend pas en compte les charges et les produits calculés afin d’évaluer le surplus monétaire dégagé par l’activité.

*   Son calcul se fait selon la méthode soustractive (à partir de l’EBE). On peut vérifier ce calcul par la méthode additive (à partir du RNC).

*   Le calcul de la CAF présente un intérêt majeur : l’autofinancement (CAF – Dividendes) est indispensable à la pérennité de l’entreprise. Grâce à lui, l’entreprise finance gratuitement ses projets (pas d’intérêts), présente un patrimoine financièrement équilibré et rassure ses partenaires (fournisseurs, établissements financiers), qui adhèreront aux différents projets.

II. L’impact d’une décision de gestion sur la profitabilité

A. Garder en mémoire les passages incontournables pour analyser des SIG

 

Chiffre d’affaires (+ production stockée…)

Consommations intermédiaires (achats de marchandises, MP, loyer…)

=

Valeur ajoutée (VA)

Impôts et taxes

Charges de personnel

=

Excédent brut d’exploitation (EBE)

Amortissements

=

Résultat d’exploitation (RE)

+

Résultat financier

=

Résultat courant avant impôt (RCAI)

+

Résultat exceptionnel

=

Résultat net comptable (RNC)

B. Lecture de quelques décisions sur les soldes intermédiaires

Choix

de gestion

Niveau

de résultat affecté

Impact immédiat sur le calcul de la profitabilité

Baisse ou hausse des prix d’achat des marchandises ou des matières premières

L’impact est mesurable à partir de la VA...


 

 


Embauche ou licenciement de personnel

L’impact est mesurable à partir de l’EBE ...

 

 


Réalisation d’un investissement important

L’impact est mesurable à partir du RE ...


Recours à l’emprunt pour financer un projet

L’impact est mesurable à partir du RCAI ...


 

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